La Mer Noire est en réalité parfaitement bleue !
La Bulgarie est dotée d'une nature éclectique et généreuse : montagnes, forêts, vignobles et bien sûr son littoral bordé de la fameuse Mer Noire. On vous le dit tout de suite, celle-ci n'a de noire que son nom ! Au contraire, elle est réputée pour ses eaux transparentes, qui montent à 28 degrés l'été, et est bordée d'immenses plages de sable clair. Revers de la médaille : elle attire des milliers de visiteurs durant la saison estivale, principalement Russes, Grecs ou Allemands. Un dynamisme touristique qui a entraîné par endroits un développement immobilier incontrôlé avec pour résultat le bétonnage de la côte par endroits, pas vraiment du meilleur goût. Certains complexes comme « Sunny beach » ou « Les Sables d'Or », sont même surnommés les « usines à vacances ». Une situation renforcée par le blanchiment d'argent, qui s'est longtemps fait via des investissements dans des résidences en bord de mer. Celles-ci demeurent désormais tristement vides et souvent non terminées.
Loin de nous repousser, ce premier portrait pas très glamour nous a au contraire poussé à aller explorer les lieux par nous-même. Sans regret, car cette côte Bulgare s'est révélée recéler de bien beaux trésors ! Nous y passerons finalement plus d'une semaine, entre le 16 et le 23 novembre, avec au programme des villages Byzantins, de jolies falaises et des plages complétement désertes à cette période de l'année.
VARNA
Nous souhaitions au départ éviter Varna, la plus grosse ville de la côte, mais le destin en a décidé autrement. Nous avons appris quelques jours auparavant, l'arrivée de Loulou, un très bon copain de notre ami Benji, venu s'installer ici pour le travail. C'est l'occasion de lui rendre visite et passer une soirée sympa, d'autant que nous ne nous sommes pas vus depuis plusieurs années. Cette étape sous le soleil de Varna se révèle agréable et nous permet de profiter de ses plages, son immense parc en bord de mer et son centre-ville piéton. Déjà, l'ambiance de farniente commence à nous gagner !
NESSEBAR
Après 2 jours citadins, rien de mieux que de trouver un beau spot sauvage, un peu seuls au monde. Cette fois, ce sera au bord d'une petite falaise près de la ville de Nessebar, avec une vue mer à 180° et un accès à la plage direct par les dunes. Un vrai emplacement 4 étoiles ! Il fait un temps magnifique et nous profitons pleinement du soleil. D'ailleurs nous ne sommes finalement pas seuls et il fait tellement chaud pour un mois de novembre qu'un papy nudiste vient faire sa promenade à côté de nous sur la plage. Val de son côté tente une petite baignade dans la Mer Noire... De laquelle il ressort très vite, car elle se révèle remplie de méduses et apparemment très froide. D'après son estimation, 10 degrés environ... après vérification météo, 16 degrés !
Bien sûr, nous profitons aussi de l'emplacement pour aller visiter la vieille ville de Nessebar. Elle est connue pour ses 40 églises byzantines à l'architecture reconnaissable et est inscrite au patrimoine de l'Unesco. C'est l'un des endroits les plus touristiques du pays, qui doit littéralement grouiller de monde l'été, en témoignent les nombreux restaurants et boutiques de souvenirs. Mais à cette période tout est absolument fermé, nous nous sentons donc comme des privilégiés durant la visite de ses charmantes petites ruelles désertes, ses ruines et ses chapelles.
LE LAC POMORIE
Comme de plus en plus souvent, notre prochaine étape a été complétement improvisée, grâce à un avis trouvé par hasard sur Google maps. Nous y apprenons que des flamants roses ont élu résidence sur un lac entouré de marais salants, près de la ville de Burgas. La haute saison est à priori le mois de novembre : à croire qu'ils nous ont donné rendez-vous ! Ni une, ni deux, nous voilà partis en mode safari, pour observer ces beaux oiseaux, que nous n'avons jamais eu l'occasion de voir à l'état sauvage. Une fois sur place, nous sommes vite rejoints par un groupe de Bulgares, qui semble être un club de photographe amateurs. Mon objectif d'appareil photo est un peu ridicule à côté de leurs immenses zooms télescopiques. En effet, les flamants roses sont un trop éloignés pour pouvoir vous partager des clichés dignes d'un documentaire animalier. Heureusement, nous avions nos jumelles et avons donc pu parfaitement observer leur étonnante couleur dans la réalité !
La suite de notre voyage le long du littoral va ensuite nous conduire plus au sud, à la découverte de petits villages de pécheurs et du parc national
de Strandzha. Encore de belles couleurs en perspective autour de cette Mer Noire :
nous vous raconterons tout dans notre prochain article 😉
Un petit cadeau bonus de la part de Valentin "Question pour un champion : la mer noire !"